
Les Résidences de Recherche et de Création du metaxu, soutenues par la Drac Paca, accueille chaque année 6 artistes plasticiens contemporains. Pensé comme un laboratoire ouvert, ce cycle favorise l’expérimentation, les échanges et la production d’œuvres, en dialogue avec le lieu et ses publics. Temps de réflexion et de fabrication, ces résidences offrent aux artistes des conditions propices à l’exploration de nouvelles formes artistiques, nourries par un ancrage dans un territoire vivant et inspirant.
JUILLET 2025
Samantha Louise Michel
Résidence de recherche et de création d'artiste, soutenue par la DRAC PACA
En juillet, l'artiste Samantha Louise Michel, s'installe dans le nouvel espace dédié à la création et la transmission du metaxu, "Les Ateliers metaxu".
L'artiste bénéficie d'un espace de travail et disposent de conditions techniques et financières et outils nécessaires pour la production d’un projet spécifique sur une période de 30 jours.
Un temps de rencontre pour présenter son travail à la fin de la période de résidence est organisé le vendredi 1 août 2025 dans l’Atelier du metaxu.
Samantha Louise Michel
samanthalouisemichel@gmail.com
Diplômée de Goldsmiths University de Londres et de Royal Institue of Art de Stockholm, Samantha Louise Michel articule son travail autour d’installations, de volumes, de vidéos et de performances. Sa démarche commence par une observation du quotidien, qu’elle consigne dans des carnets de recherche, en explorant ce qui dérange ou manque. Elle procède par soustraction, en grattant, brûlant, arrachant, pour révéler l’invisible et créer des liens symboliques entre les formes. Sa pratique actuelle se centre sur la mosaïque, chaque fragment étant porteur d’un récit ambigu entre passé et futur. Elle cherche à créer des espaces intimes et immersifs, tels des « contenants » mentaux, comme un puits imaginaire recouvert de mosaïques, métaphore d’une mémoire souterraine.
Le mot puits vient du latin puteus, signifiant « trou, fosse ». Traduit en anglais par well, issu de l’allemand Welle, qui signifie « vague, onde ».
J’explore la relation entre le plus et le moins, le dedans et le dehors. Ce qui m’intéresse c’est le mouvement à l’intérieur de ces interconnexions, créant des axes intimes et secrets. Mon travail se construit à partir du dessin et de la fabrication de volumes et maquettes, les formes et les espaces s’influencent mutuellement. Tout cela est rassemblé dans un carnet de recherche, des liens s’entrelacent entre les pages, entre passé et futur, entre vie et art. C’est à partir de ce carnet que je développe une structure : un « puits » modulable, extensible, transportable, qui peut s’intégrer dans l’eau, la terre ou un espace d’art. Toulon vient de Telo la déesse celte des sources jaillissantes. Ma recherche entre ici en résonance avec le canal des fontaines. L’ingénieur et architecte Tardieu, originaire de Toulon a écrit : « La fontaine est synthèse de l’imagination, de l’intention et de l’invention conjuguées de l’architecte et du sculpteur, indispensable collaboration ».





JUIN 2025
Xianne Han
Résidence de recherche et de création d'artiste, soutenue par la DRAC PACA
En juin, l'artiste Xianne Han, s'installe dans le nouvel espace dédié à la création et la transmission du metaxu, "Les Ateliers metaxu".
L'artiste bénéficie d'un espace de travail et disposent de conditions techniques et financières et outils nécessaires pour la production d’un projet spécifique sur une période de 30 jours.
Un temps de rencontre pour présenter son travail à la fin de la période de résidence est organisé le vendredi 4 juillet 2025 dans l’Atelier du metaxu.
Xianne Han
@xianne.han
Xianne Han développe une pratique sculpturale empreinte de poésie et de délicatesse, en s’inspirant de situations où les objets sont détournés de leur usage initial par des êtres ou des regards inattendus. Ses œuvres, pensées comme des photographies habitables ou des scènes figées, invitent à la contemplation et instaurent un espace de calme et d’attention. En mêlant observation fine, souvenirs personnels, symboles affectifs et matériaux du quotidien, elle crée des assemblages sensibles où l’émotion circule : chauves-souris en scotch, rats en patafix, oursons
en porcelaine. Ces rencontres insolites entre matières et représentations génèrent un langage intime et suggestif, proche de celui de l’amour, où le monde semble soudain animé d’une signification nouvelle.
Etre la preuve vivante que toutes les chansons pop sont vraies.
Dans le noir, les bulles pétillent en atteignant la surface
L’écran est une fine pellicule de fibres sur laquelle se projettent les images,
A mesure que les plans se succèdent, les ampoules frétillent et la lumière change. Comme une
musique que l’on a entendue mille fois et qui soudain s’adresse à nous.
“[...] Et à quoi leur servent toutes les recherches des impressionnistes
quand ils n’ont jamais trouvé la bonne personne pour se tenir près de l’arbre quand le soleil se
couche ?”







MAI 2025
Titouan Makeeff
Résidence de recherche et de création d'artiste, soutenue par la DRAC PACA
En mai, l'artiste Titouan Makkeff, s'installe dans le nouvel espace dédié à la création et la transmission du metaxu, "Les Ateliers metaxu".
L'artiste bénéficie d'un espace de travail et disposent de conditions techniques et financières et outils nécessaires pour la production d’un projet spécifique sur une période de 30 jours.
Un temps de rencontre pour présenter son travail à la fin de la période de résidence est organisé le vendredi 6 juin 2025 dans l’Atelier du metaxu.
Titouan Makeeff
https://titouanmakeeff.myportfolio.com
Titouan Makeeff en résidence au metaxu durant le mois de Mai 2025, a mené une recherche sensible autour des fragments urbains et des gestes ordinaires qui façonnent notre rapport à la ville. S’ancrant dans une observation attentive du quotidien, son travail explore les strates de mémoire contenues dans les rebuts, les objets trouvés et les traces laissées par les habitants.
"Durant ma période de résidence au sein du metaxu, j’ai opéré des sélections de matériaux que j’ai utilisés comme les colonnes vertébrales des compositions qui en bourgeonnent. Sur ces squelettes s’amoncelle une multitude de récoltes et de souvenirs issus en quasi totalité de mes années d’études à Toulon. De cette façon, les fragments nouvellement décelés activent une dynamique particulière au contexte de la résidence. Des chutes de contreplaqués ayant servies à d’anciens événements organisés par le metaxu, des rebuts que j’ai trouvé durant la rénovation de l’espace d’ateliers, des comportements observés chez les gens qui gravitent autour de la place Raimu. Tout cela constitue un archivage intriqué qui surligne une quantité de gestes infimes, de documentations délicates et de dialogues avec l’autour. Cette installation à pour vocation d’apporter une lecture intime, comme des témoignages subjectifs donnant une voix aux oublié-es. Dans ces archipels hétéroclites, le regard passe de rapport d’échelles en rapports d’échelles. Parfois, ce sera la lecture d’ensemble qui provoque quelque chose en nous, d’autres fois, ce sera le détail. Dans ce périmètre à l’allure d’un liquide sémiotique, se confrontent et dialoguent des points de vus, des ressentis, des humeurs, des observations, des récoltes, des gestes d'agencements, des parenthèses mémorielles, des cristaux nostalgiques, des curieuses balises et des sillons du sensible. Reste à saisir ces fils qui tissent la trame du monde, et effleurer de nos yeux leur vivacité."
(Titouan Makeeff)
Titouan Makeeff nous invite à reconsidérer la ville comme un territoire de récits latents, un lieu où chaque détail peut devenir portail vers une mémoire partagée. Le metaxu accompagne Titouan sur cette recherche singulière, qui conjugue attention, poésie et engagement discret envers les formes modestes du vivant et du vécu.















































































